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Dessine-moi un roman
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29 septembre 2010

99P

99J'ai lu ce matin un article sur la page 99 des romans. Un écrivain également éditeur dans le pays de Sa Majesté "estimait que la lecture de la 99e page d'un livre pouvait déterminer votre envie de le lire en entier" pour paraphraser au mot près l'article que j'ai lu. Je pense qu'il est d'ailleurs mieux de le lire en vitesse avant de lire la suite de ce post (Cliquez ici ou pour y accéder).

Le but n'est donc pas ici de recopier cet article par ailleurs très intéressant, mais plutôt de jouer le jeu. Je suis à la page 102 de mon roman intitulé "Anarchie", la page 99 est donc bouclée. Je vous la copie et prends ce risque de vous entendre (ou plutôt lire) dire que le roman ne vous intéresse pas sur la base de cette seule page. Je trouve ça amusant, ici il s'agit d'être sincère...

Voici donc la page 99 de mon roman en cours (je précise que je mets la page intégrale avec une phrase tronquée au début et une à la fin) :

"...l’hôpital. J’avais fait une crise de nerf la veille au soir car je refusais de la laisser seule, je voulais la protéger. Officiellement. C’était surtout moi que je désirais protéger. Me protéger de ma peur de rester seul, de cette peur de me retrouver seul dans cette jungle inhospitalière, de ne pas être capable de faire front. La rentrée de CP a été éprouvante. J’avais réussi à contrôler mon chagrin mais que ce fut difficile. Il me manquait quelqu’un, un membre qu’on m’avait arraché. Je me sentais abandonné, orphelin pour quelques petites heures seulement. La vie d’adulte (pour moi elle commençait dès l’âge où l’école était obligatoire, et surtout dès que j’allais savoir déchiffrer ces curieux caractères d’imprimerie) démarrait bien mal.
Je crois qu’au moment du décès de nos parents, Céline et moi sommes redevenus ces deux enfants écorchés, le monde n’existait plus, notre vie personnelle n’existait plus non plus(et dans mon cas, je crois que ce n’était pas plus mal). Perdre nos parents dans de telles circonstances, c’est ça qui nous a achevés. Il n’existe sans doute pas de façon idéale de perdre un proche. Si c’est la maladie ou encore un accident malheureux ou pire un assassinat, on peut toujours invoquer la fatalité, le destin, le pas de bol ou n’importe quoi du genre, un mécanisme qui permettra tôt ou tard d’avancer et d’entamer les étapes du deuil. Mais un suicide, non seulement je me sentais incapable de l’accepter de le comprendre, mais en plus, je restais convaincu que c’était impossible.

*

Je me retrouvais en plein Fécamp et Dieu que je détestais cet endroit. J’essayais pourtant de mettre toute la meilleure volonté du monde afin de prendre du recul et ne juger cette ville que pour ce qu’elle était : paisible station... "


@ très vite !!!

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Commentaires
R
Tu es candidate à la lecture Lilia ? Attention, faudra assumer quand tu recevras le PDF et le lire et me faire un retour ! LOL, toujours motivée ;-)
L
Un bon teasing !! Un poil sadique tout de même... attendre 4 mois.. pff c'est long ! ;-)
R
Je vais mettre un lien de ton blog sur le mien. Si le cœur t'en dit, n'hésite pas à en faire autant ! Bises.
L
Ok tout s'explique. :-)
R
Disons que ça fait partie du jeu. La page 99 doit être livrée sans explication de contexte, telle qu'elle, et elle suscite ou de l'indifférence, ou de l'ennui, ou de la curiosité ou de l'attirance, ou un petit mélange de tout ça...<br /> Je vais quand même répondre à ta question, le narrateur raconte sa rentrée en CP... Il a 38 ans dans l'histoire...<br /> <br /> Bizzz
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