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Dessine-moi un roman
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3 janvier 2011

Ses livres dans ma bibliothèque (partie 1)

bibliotheque     Dix ans… C’est notre différence d’âge. J’avais jamais flashé sur une femme plus âgée que moi auparavant. Il y a deux ans de ça, avant que je découvre ses écrits et qu’ils ne produisent en moi de nombreux bouleversements (positifs je précise), j’aurais trouvé ça aberrant  que de tomber amoureux d’une femme plus âgée que moi d’une décennie, d’une part, de tomber amoureux d’elle en particulier, d’autre part.
     Je suis tombé amoureux de Sarah Levèque de manière bien originale. En tournant une page, puis une autre, en lisant ces caractères d’imprimerie, en m’imprimant de ses mots à elle. Vous êtes en droit de penser : c’est un fan transi, un fan midinette. C'est pas si simple car j’étais amoureux d’elle bien avant de voir à quoi elle ressemblait. Tout ce que je possède d’elle, c’est son état d’esprit, sa petite voix intérieure, ses livres dans ma bibliothèque. Bon, en lisant fortuitement un article qui lui était consacré dans un magazine de littérature, j’ai découvert son visage. Elle est aussi jolie que ce qu’elle écrit, mais qu’on s’accorde, le physique n’est qu’un critère secondaire, un bonus, un plus.

    Elle est donc écrivaine et mon ainée de dix ans. C’est tout et c’est déjà pas mal. Lorsque je la lis, je suis touché par ses personnages, sa culture, sa manière de marier des situations pimentées à des personnages improbables mais pourtant si proches de tout un chacun. Parce qu’en fait, Monsieur tout le monde est un personnage comme vous et moi, avec ses contradictions, ses lâchetés, ses certitudes, ses incertitudes, ses défauts majeurs, ses qualités, les qualités de ses défauts, les défauts de ses qualités, unique comme tout le monde, banal comme personne …

    Je rêve de faire sa connaissance. Je n’ai pas choisi la simplicité, elle est très connue. Elle écrit des best-sellers. Elle hait sa notoriété. Sur ce point, j’aimerais lui dire qu’haïr ce qu’on a provoqué est un véritable luxe. Mais là où je l’aime, c’est qu’elle a été dépassée par quelque chose de plus fort qu’elle-même : son talent. Elle le dénie, elle le déteste. Elle aurait aimé être nègre, si elle avait su. Bref, elle n’est le nègre de personne.

    Pour la rencontrer, je dois sacrifier mes idéaux. Notamment celui de ne jamais aduler qui que ce soit. J’admire l’œuvre d’un artiste, jamais l’artiste lui-même. C’est la seule chance que l’on a de rester objectif quant à la qualité de l’œuvre suivante selon sa propre subjectivité. J’ai connu tant de fans de… Le dernier en date, c’était un fan de U2. Les fans les plus mordus perdent malheureusement tout ou partie de leur objectivité lorsqu’un nouvel album sort (pour reprendre l’exemple de la musique). C’est toujours magnifique. Quand bien même, ce fan a décidé de rester lucide, qu’il n’aime pas immédiatement la nouvelle œuvre de son artiste favori, il va dire : « J’accroche pas, mais je sens que je vais m’y habituer ». On peut être sûr qu’il finira par aimer, en toute indulgence.

    La donzelle déteste la médiatisation, elle ne court pas les plateaux télé (elle a bien raison), elle ne répond pas aux interviews. Elle ne répond plus. Elle participe en revanche à de longues séances de dédicaces chez les libraires ou dans les salons du livre afin de remercier son public. Elle ne possède pas de site web et encore moins de blog. Deux possibilités s’offrent à moi pour établir un contact : la première, par lettres interposées en passant par sa maison d’édition, la seconde, en attendant une séance de dédicace. La seconde solution est bien sûr la plus simple, celle qui n’engage à rien, dont l’issue est certaine et qui ne permettra pas d’établir un contact profond. Une signature dans un livre, un échange de politesse, circulez y a plus rien à voir. La première solution me correspond mieux, je peux lui écrire, lui poser des questions si d’aventure quelques unes de pertinentes me viennent à l’esprit, lui expliquer le sentiment que je nourris vis à vis de son écriture et ses personnages. Je sais qu’elle me répondra – elle répond à tout le monde il paraît – et que nous entamerons peut-être une correspondance. C’est la meilleure option et j’ai pourtant décidé de choisir la deuxième.

(à suivre...)

dépôt légal @2010

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Commentaires
R
Bingo !!! Bien joué ! C'est bien elle, je pense que si je l'avais écrite aujourd'hui cette nouvelle, j'aurais nommé l'écrivaine Anna Gavalda... Après tout, d'autres ne se gênent pas pour le faire...<br /> <br /> Je te dois 2 cafés là ;-)
M
Anna Gavalda?
R
Coucou !<br /> <br /> Ceci est une nouvelle. Le type qui raconte n'est pas moi et l'auteur est bien sûr fictive... Mais je l'ai écrite en 2009 en pensant à une écrivaine que j'aimais beaucoup en ce temps et qui est très très populaire, une femme qui aimerait bien qu'on l'attende quelque part... Facile l'indice, c'est ? c'est ???
M
Moi aussi je suis une grande fan d'auteurs, et je me contente également de la 2ème option, une vraie médinette je dois dire..mais juste pour le plaisir de la rencontre. <br /> Je ne connais pas Sarah Levèque. Qu'a-t-elle écrit?
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