La Ballade de Blandine

J'ai donc terminé la lecture du deuxième roman de Blandine Le Callet "La Ballade de Lila K".

Et je suis très heureux d'être tombé un jour sur son premier "Une pièce montée" que j'avais déjà dévoré en deux jours. J'avais aimé l'humour caustique de l'auteure, sa capacité à mettre ses personnages aux prises avec des  palettes d'émotion très variées. J'avais gardé ce livre Stock en évidence dans ma petite bibliothèque et je suis resté aux aguets quant à la prochaine sortie de cette auteure qui, il faut l'avouer, prend son temps. Et elle a raison... Ce roman est sorti en septembre dernier et moi je l'ai laissé filé, perdant mon temps avec le dernier Claudie Gallay qui a été une énorme déception, sans parler de l'indigeste, ennuyeux et déprimant pseudo roman de Michel Houellebeck. Ensuite, j'ai laissé filer l'hiver douceureusement, alternant le très bien (Vivement l'avenir de Marie-Sabine Roger) et le très décevant (Dans la nuit brune d'Agnès Desarthe). Puis en début d'année, j'ai décidé de reprendre les choses en main, éviter les Fnac et retourner dans ma petite librairie du 20e à Gambetta, discuter avec les libraires... Je fouine et tombe sur celui de Blandine, et sans hésiter je l'achète, c'est elle que j'étais venu chercher.

Et je n'ai pas été déçu.

La Ballade de Lila K est un texte poignant, glaçant, touchant, émouvant, flippant. Tous les ingrédients du roman idéal à mes yeux sont là : un univers singulier (un futur réaliste au vu de la société actuelle), une trame bien ficelée (la recherche de la mère, l'évolution de Lila de l'enfance à l'âge adulte), des personnages très attachants, (même lorsque ceux-ci sont des chimères) le personnage principal et narratrice de ce récit Lila qui est une âme magnifique, torturée, qui tente de se relever d'une enfance terrible. Une âme surdouée, sensible, forte et fragile... Et les autres :  M. Kaufman pour ne citer que lui, magnifique bonhomme que l'on rêve d'avoir comme mentor. 

Je n'en raconterai pas plus car c'est un roman qu'il faut découvrir, qui m'a pris aux tripes à tel point que les larmes n'étaient jamais très loin(fait quand même rare ces derniers temps).

Merci à vous Blandine, votre voix intérieure m'a touché profondément, votre sincérité et la qualité de votre plume ont fait mouche et votre livre me reconcilie avec la littérature française qui s'est perdue dans le cynisme, la recherche aboslue de prix dérisoires et vaniteux, qui oublie de raconter des histoires et se regarde le nombril ou plutôt la plume.

Vraiment merci...