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Dessine-moi un roman
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24 juin 2012

Tout détruire pour tout reconstruire

 

reconstruction

Hello tout le monde.

Une éternité que je ne me suis pas connecté à ce blog, je m'en excuse mais quand on a rien à dire, il est mieux de se taire. J'ai repris la position d'apprenti en écriture, j'ai la sensation d'avoir tout désappris et de repartir totalement de zéro, en dessous de zéro même. Et je trouve ça vraiment bien parce que dans la vie, les périodes pendant lesquelles je me sens le plus heureux sont celles où je repars de rien.

Tout détruire, tout reconstruire en ayant déblayé au préalable.

Pendant cette période de silence, je n'ai pas été inactif. J'ai beaucoup réfléchi. Puisque je ne peux pas arrêter cette drogue qu'est l'écriture, je dois trouver de nouvelles motivations et comprendre ce qui m'a freiné jusqu'à maintenant. Ce qui m'a le plus freiné je peux le dire, c'est cette hantise de ne pas trouver d'éditeur. J'ai beaucoup écrit avec le frein à main, la peur au ventre, la sensation d'être ridicule dans ma démarche. Je me suis dit que sans l'aval d'un éditeur, mes écrits ne valaient rien. Et bien sûr je n'ai pas écouté mes lecteurs, ceux qui me connaissent et ceux qui ont acheté mes livres sur bookedition.com par hasard.

Aujourd'hui, je fais le bilan, j'ai très très peu démarché les éditeurs : 12 pour le premier roman (dont trois lettres de refus personnalisées et un email) 10 pour le deuxième (deux lettres personnalisées qui m'ont encouragé à continuer) et 8 pour le troisième. Là où les autres scribouillards disent démarcher 40 à 50 éditeurs. Je me suis demandé pourquoi j'étais si mauvais dans ces démarches. Pourquoi mes lettres d'accompagnement du manuscrit étaient aussi pitoyables, à mille lieux de mes capacités réelles. Et j'ai réalisé que j'aimais plus que tout au monde le travail artisanal. Que j'aimais tout faire de A à Z. Que l'écriture était aux antipodes de ma vie professionnelle, laquelle est régie par la hiérachie, l'approbation, la directive. Laquelle ne répond chez moi à aucun besoin créatif, au contraire, elle exige que je sois carré, que je respecte des procédures toutes faites. Vie dans laquelle je joue un rôle permanent, fais semblant de montrer que je suis motivé, que ce que je fais m'intéresse. Alors, imprimer et relier des manuscrits avec des règles bien précises, ça me dérange, ça me fait perdre de l'énergie. Et s'il faut dépenser ce genre d'énergie, autant que ce soit fait par moi-même, comme je l'entends, à ma façon.

C'est pour cette raison que je vais poursuivre dans la voie de l'autoédition, plus sérieusement, voir comment procéder pour faire parler de mes romans.

Actuellement je prépare la suite de "134 rue de Belleville - Tome 1 - La vie selon Max". Je réalise la difficulté de l'exercice et hallucine d'avoir réussi à boucler 495 pages avec autant d'aisance la première fois. J'attribue ça à la fougue du débutant, celui qui ignore où il met les pied et avance sans savoir le nombre de kilomètres parcourus.

Je vais essayer de revenir plus régulièrement pour partager ma vie d'écriture qui semble reprendre, petit à petit.

Merci !

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