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Dessine-moi un roman
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20 mai 2011

Après la colère...

Non, je n'ai pas envoyé le message au Dilettante. Ni à personne d'ailleurs. Merci mon blog, je me suis défoulé ici, ça m'a évité de déclencher une crise d'hilarité dans ce milieu littéraire où cynisme, causticité, arrogance et suffisance règnent sans partage. Qualités qui me sont si propres que je ne supporterais pas de les voir utilisées à mon encontre.

Après la colère (j'aurais pu tuer quelqu'un mercredi après-midi, j'ai préféré rester chez moi et me coucher), viens donc l'étape de la résignation. Par pur flemme, je ne vais pas vous recopier les étapes du deuil, je ne suis pas psy de comptoir de toute façon, google vous renseignera mieux que moi. Bref, dans l'une des dernières étapes du deuil, il y a la résignation. Pas l'acceptation, j'insiste là-dessus. Je n'accepterai jamais les commentaires idiots et dénués de profondeur d'une pisseuse d'un comité de lecture du sixième arrondissement de Paris. Surmonter la frustration en revanche je peux essayer. Vivre avec, lâcher prise. Vivre avec plutôt, car vous dire que j'ai lâché prise serait d'une hypocrisie monstre.

L'intolérance à la frustration a été au moins jusqu'à mes 30 ans (j'en ai 31) mon pire ennemi et la cause de tous mes échecs. Depuis un an maintenant, j'arrive, ô grand miracle, à gérer les frustrations dans mon milieu professionnel. Et depuis que je gère mes impulsions dans ce domaine, j'ai gagné en autorité, en crédibilité, mon salaire a augmenté substanciellement, tout à changé. Dans le fond je reste frustré, je déteste toujours autant le boulot, je me demande à chaque instant ce que je fais là, et je finis par y répondre, je vis, je gagne ma vie...

Tolérer la frustration d'un refus, surtout d'un refus commenté et que l'on trouve injuste, c'est une sacré épreuve pour moi. J'essaie d'évacuer, je suis écoeuré, je réalise que j'ai atteint le niveau de l'overdose.

Aujourd'hui j'ai reçu un nouveau refus de la maison que je préfère à savoir l'Olivier. Ça aurait dû me faire très mal. D'autant que pour le roman précédent ils m'avaient répondu personnellement, m'avaient signifié qu'ils avaient hésité à le sortir. Ici, j'ai reçu une lettre batarde, celle qu'ils envoient à tous les blaireaux comme moi qui pensent savoir écrire. (sauf que moi je pense savoir écrire et je sais écrire ;) ) Mais honnêtement, ça me touche à peine. C'est la lettre du Dilettante qui m'a fait mal, échec avec lequel je vais vivre, frustration qui s'est invité dans mon salon et que je suis obligé d'héberger. L'Olivier, je m'en doutais je le savais aussitôt que je l'ai déposé que ça se passerait comme ça.

Bref, tout ça pour dire qu'aujourd'hui, je ne mettrai plus jamais de frein dans mes écrits, dans mes pensées, que je serai moi, banalement, tristement moi. Je n'en inventerai plus un autre. Je serai Renaud.

Aujourd'hui, je libère la bête.

Aujourd'hui, c'est le post 0 de ce blog.

Merci.

PS : GLOUPS...

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Commentaires
H
Salut Reno !<br /> <br /> Whaow ! Sacrés coups de gueule ! Ainsi va les vicissitudes de la vie d'artiste... Je partage totalement la dernière partie de ton post : Soi toi-même dans l'écriture et pas un autre... Ne te mets pas de barrières... Fais tout ça pour toi. Pas pour tes futurs lecteurs, pas pour les maisons d'éditions du VIè arrondissement, pas pour ta famille, ta copine, ton chat ou encore pour l'Univers ! Juste pour toi.<br /> <br /> COURAGE ! Laisse peut-être reposer les choses. Arrête d'écrire, arrête même d'y penser. C'est la meilleure manière de recommencer et d'être passionné je pense.<br /> <br /> A bientôt.<br /> <br /> <br /> Votre ami D. ;-)
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